jeudi 27 février 2020

une éloge de la perfectibilité


Chers-ères cœur-répondants-es,
Février a été consacré à parfaire ma prochaine publication. Non plus en solo mais avec l’équipe éditoriale.
Cette longue période de gestation m’a maintes fois amenée à réfléchir sur les pièges du perfectionnisme autant que sur la perfectibilité comme outil Kaizen ( cette méthode progressive – patiente et déterminée ) pour sortir de cercles vicieux - mortifères.
La perfectibilité se présente comme une option ouverte à tout un chacun pour faire un peu mieux.
Son mérite est d’accepter d’emblée comme inévitables-naturels, les difficultés à venir, la répétition d’efforts à fournir, voire les ratés et pour cette raison elle n’a que faire d’un idéal inaccessible.
 Elle ne désire souvent que ce qui est déjà prêt à éclore ; elle prête l’oreille davantage à sa voix intérieure qu'aux injonctions extérieures.
Le perfectionniste, c’est le perfectible devenu son pire ennemi en voulant davantage ; éternel insatisfait, il court après une perfection immuable, absolue - à vivre demain - ,  alors que nous existons dans le relatif et l’aujourd’hui.
La perfectibilité, c’est la conscience de notre unicité ; inscrite dans notre identité, elle n’a rien à se prouver ni à prouver aux autres.
 Elle invite au partage, au dialogue, elle cherche des résonances...Elle se contredit sans se trahir, simplement elle intègre une nouvelle facette ...
 Son "Pourquoi pas ?" garde la porte entrouverte ou ouvre une fenêtre.
On est bien loin du perfectionnisme !
Voici quelques indices pour débusquer le perfectionniste :
·         il ne veut pas seulement être aimé, il veut être préféré 
·         il ne veut pas être bon, il veut être le meilleur
·         toujours « critique », il voit en l’autre un concurrent.
La perfectibilité est lucide quant à ses failles, elle sait que la médaille a deux faces (Yin et Yang) alors elle se méfie des extrêmes comme de l’absolu.
Elle ne croit pas que le monde sera meilleur par l’uniformité mais espère trouver des synergies avec tout ce qui l’entoure. D'où son esprit de tolérance et son humilité – qualités rares chez le perfectionniste.

iI y a une fissure dans tout, c’est comme ça
que la  lumière entre.

Leonard Cohen

Le 17 février, une rubrique sur Télématin consacrée à une céramiste qui s’est formée au Kintsugi, m’a rappelé la sagesse de ne pas juger trop rapidement comme « imparfait » un incident regrettable ou un événement tragique.
L'art du kintsugi est un symbole, une métaphore de la résilience.
Cet art de réparation met en valeur les cassures de céramiques ou porcelaines brisées, grâce à l’or qui recouvre le mélange de terre et de laque qui va redonner l’étanchéité à l’objet. Les poteries ainsi réparées sont plus solides qu’avant leur bris.
Il s’agit d’honorer la blessure (l’imperfection) initiatrice de transformation et de résilience.  
Je joins cette vidéo de 3 mn pour vous donner à méditer sur ce « merveilleux malheur » cher à Boris Cyrulik,  spécialiste de l'unicité à assumer pour être pleinement soi dans le chaos ambiant. 
Le chaos n'est pas un accident, il est l'agent des métamorphoses vitales à une renaissance continue....
https://www.youtube.com/watch?v=El2J6JFmEWw


     Je devine mes proches sourire en pensant que je défends là ma propension au désordre …. et à passer du coq à l'âne....du corps à l'âme !  
   
Comme toujours, j’attends vos commentaires, questions et suggestions ou tout simplement de vos nouvelles
Je vous souhaite d’avancer joyeusement et avec gratitude …en perfectibilité !

De tout cœur
Aline


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    Je serai sur Paris du 17 au 30 mars 2020
Et j’espère en ramener des exemplaires de mon prochain livre….

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