Bientôt le solstice d’été, nous
vivons les jours les plus longs de l’année. Avec la possibilité de
s’accorder plus de temps après la journée de travail pour goûter ce surplus de
lumière et de chaleur. Un vrai regain de sensorialité, fruit de l’énergie de
renaissance printanière.
Je deviens une experte ès
exercices d’admiration - à me laisser
éblouir par la qualité de mon nouvel environnement et d’un rythme loin du flux
tendu francilien.
Aussi quand je me fais doubler sur
la départementale parce que je roule légèrement au-dessous des 70 km/heure
recommandés, et qu’un conducteur fait vrombir son moteur pour marquer son
mécontentement, je me demande s’il ne voit que le bitume de la route et ignore
donc les genêts, asphodèles, chicorées, coquelicots, mauves, chardons, euphorbes,
valérianes et saponaires des bas-côtés… tous ces petits miracles qui
manifestent la générosité de Mère Nature et recueillent la puissance créatrice
des forces cosmiques…
Combien d’entre nous à force de
vivre avec un angle de vision aussi étroit, ou un chronomètre dans la tête,
oublient que nous ne faisons que passer dans un univers grandiose dont nous avons tant à apprendre et recevoir !!
Certes, le réseau routier n’est
pas le meilleur endroit de contemplation que l’on puisse conseiller mais est-il
nécessaire d’en faire un espace de course contre la montre…
« Le but du voyage est le
voyageur.» disait Rûmi.
Chacun de nos trajets pourrait/devrait être un temps pour soi, un
instant de disponibilité pour préparer l’étape suivante.
Dans une telle perspective,
ralentir n’est jamais une perte de temps.
Apprendre à se libérer de
l’agitation (souvent résultat d’un manque d’organisation ou de l’habitude d’en
faire trop !?) nous offre le délicieux sentiment d’investir- habiter
pleinement chaque moment-étape…
Le progrès a toujours brandi ses
performances de vitesse comme signes de réussite mais ce petit bout de temps
gagné, nous le payons trop cher, avec davantage de fatigue, plus de tensions et
surtout moins d’échanges, moins de communion avec nous-même et avec les autres
car c’est bien là le risque ou l’effet de toutes ces accélérations répétées
: plus d’isolement et d’angoisse dans notre prison égocentrée...
Nous ne voulons plus attendre aux
caisses ou aux guichets mais voulons-nous vraiment vivre parmi des automates
…et des chômeurs ?? Les trains du futur nous promettent des voyages
express mais en tunnel !!
Face à la complexité des
challenges qui émaillent notre XXIème siècle, ralentir équivaut à se donner une
chance d’approfondir ou de questionner notre présent.
« Une demi-heure de
méditation est essentielle sauf quand on est très occupés. Alors une
heure est nécessaire. »
St
François de Sales (1567 -1622)
« Méditer ?? Mais
comment faire ? » diront certains.
Pourtant c’est pas sorcier ;
en fait, il suffit de se poser et laisser le monde venir à soi tout en
respirant plus amplement, c’est devenir un témoin et observer si paisiblement
que l’on a l’impression de n’être qu’une plaque photographique sensible, que
notre mental soit un simple daguerréotype mais qui pourrait recevoir aussi bien
des images extérieures que des ressentis intérieurs et sans avoir même l’objectif
de garder une image permanente.
C’est si simple et tous les
chercheurs en neurologie s’accordent à dire que cet exercice est la condition
basale d’une activité cérébrale qualitative.
En fait c’est comme une
micro-sieste sauf que bien sûr pas question de le faire au volant et qu’à mon
avis, il est plus difficile de faire une micro-sieste dans un endroit public qu’un
moment d’observation et respiration conscientes.
Les personnes qui pratiquent ces
petites parenthèses méditatives ajouteront aisément les micro-siestes à leur
stratégie anti-fatigue, anti-stress.
Mes fidèles
correspondants savent combien je vénère l’art du rendez-vous tel que défini par
le Renard du Petit Prince, l’art de tisser des liens avec patience.
Le Bouddhisme enseigne la
Méditation comme la technique de l’apprivoisement du buffle sauvage (qu’est le mental) pour
atteindre la Sagesse ; cette métaphore de la Persévérance -la face Yang de
la Patience – est la base du Kaizen.
Ecrire la synthèse de «ma
boite à outils» est un rendez-vous que je ne renouvellerai pas de sitôt aussi
je veille à bien respecter les étapes qui font l’art de transformation du
Papillon et je sais qu’à force de polir mes idées et mes phrases, je sortirai de
ma chrysalide dans l’enchantement d’un envol inspiré.
Je vous souhaite de belles soirées
de Solstice (plus de Fête de la Musique)
Et à la Saint Jean, nous avons
rendez-vous avec le Feu purificateur pour célébrer la chaleur du Cœur.
\
De tout cœur
Aline
[ INFOS PRATIQUES
Entre
le 1er juillet et 31 août 2017, mes créneaux horaires du lundi au vendredi sont de 8h
à 14h ( début de séance 13h) et de 16h à 20h30 ( début de séance 19h30) afin d’éviter
les heures les plus chaudes.
Notez
aussi que je ne consulterai pas du 12 au 18 juillet inclus ni le lundi 14 août.
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