Durant
4 jours autour du 3 ème week-end d’août, Rognonas était en fête
pour la St Roch.
L’apothéose de ces festivités, qui
sont l’occasion de chanter en provençal et de raviver l’héritage d'un passé rural largement dédié à l’élevage de chevaux et de taureaux, est sans
conteste le grand défilé de la «carreto ramado» qui succède à
plusieurs temps de recueillement à l’Oratoire ST Roch et à la grande messe
dominicale à l’Eglise St Pierre du village.
Une robuste charrette décorée de branchages,
de fleurs et croulant sous des guirlandes de fruits et légumes est tirée par
une enfilade (appelée flèche) de 55 chevaux de traits, chacun mené par son charretier,
membre de la confrérie reconnaissable à sa ceinture de satin jaune entre le
bleu vif du pantalon et le blanc de sa chemise.
Comment ne pas s’extasier devant les 15 premiers chevaux portant sur le
museau et autour de la tête des «brides et harnais sarrasins » avec leurs
houppes, pompons et rubans de couleurs vives et rehaussés de petits
miroirs incrustés ; les chevaux suivants ont des «colliers cuivrés» avec
une cime formant comme une corne où parfois se tient un garçon (j’ai
pas vu de fille dans cette flèche) tout
heureux de chevaucher ces bêtes massives soigneusement bichonnées et en apparat
avec leurs carapaçons de velours brodé ou des éléments de sellerie ornés de décors
métalliques qui font qu’on ne sait plus où donner de la tête (heureusement on m’a
prévenue, il y aura trois passages). Les grelots et clochettes
tintinnabulant au rythme des sabots ferrés ajoutent leur musique aux fifres,
flutes, tambourins, tambours de l’orchestre traditionnel enrichi de violon et
cornemuse et aux cuivres et percussions de l’Harmonie de Rognonas.
Suivent les fiers cavaliers en tenue de guardians brandissant
leurs tridents, d’autres promènent une belle assise, en amazone sur de fringants
chevaux de Camargue reconnaissables à leurs robes grises parfois truitées, assez
petits avec leur queue et crinière laissées libres ; après quelques
calèches, la parade d’une centaine de
personnes de tous âges à pied en costumes traditionnels, costumes paysans en
cotonnades imprimées ou les riches costumes d’Arlésiennes, hiératiques élégantes
dans leurs robes à traine en soie, les châles de délicate dentelle, les coiffes
au large ruban, véritables trésors familiaux que l’assistance photographie
encore et encore …
Il y a bien sûr la procession de la statue de St Roch portée par les
membres de la confrérie suivie des représentants de l’Eglise et des édiles de
la commune. Et la bénédiction des brioches en couronne parfumées à la fleur
d’oranger …
Tous se laissent gagner par la fierté rayonnante des participants et la
beauté des bêtes, par l’enthousiasme communicatif jusqu’à l’euphorie des
applaudissements, des bravos et des vivats… Par la magie de tous les
sourires qui se répondent, les visages s’ouvrent… Les fourmis deviennent cigales…
Moi qui déteste les foules, je suis toute attendrie de cette liesse bonne enfant, impressionnée aussi par l’intense
cohésion transgénérationnelle de ces petits villages qui ne veulent pas devenir
les banlieues dortoirs des grandes villes d’Avignon ou d’Arles...
Une image valant mille mots, voici
quelques photos
https://drive.google.com/open?id=0B0RYcA-xM8a1VFZ6UEMtN1hlTjg
https://drive.google.com/open?id=0B0RYcA-xM8a1VFZ6UEMtN1hlTjg
Ce
matin au lendemain de la grande marche de Barcelone, parce que «chacun est
responsable de tous» comme le disait ST Exupéry, il est important d’affirmer haut et fort et
sans relâche, et en collectif ; NO
TINC POR – JE N’AI PAS PEUR , c’est-à-dire la peur ne triomphera pas de mon
amour, JE CHOISIS D’AIMER –
Puisque
«la peur exclut l’amour» alors traquons nos petites peurs bien tapies
dans l’ombre de notre ignorance, de notre réflexe individualiste afin de laisser une vraie chance au «vivre ensemble» dans un humanisme salvateur.
"Lorsqu'un seul homme
rêve, ce n'est qu'un rêve. Mais si beaucoup
d'hommes rêvent ensemble, c'est le début d'une nouvelle réalité."
Friedenreich HUNDERTWASSER
Depuis
le début d’août, nous vivons à crédit sur les ressources de notre planète mais
tant qu’il n’y aura pas de «jour de dépassement de notre capacité
d’aimer», continuons à ouvrir des brèches fertiles de co-créativité et résistons contre la
tentation de la dualité destructrice ou du pessimisme immobilisant…
Si le
sujet de l’épuisement des ressources et des modes de consommation prédatrice
vous intéresse, suivez le lien :
Je vous recommande vivement le site Terraeco.net
dont la devise est « Résister,
partager, inventer »
Pour
ceux qui se demandent que devient ma «somme didactique», je répondrai que j’en
suis à la 14 ème ou 15 ème version du dernier tiers de mon manuscrit … Certes, le processus n’est pas rapide-rapide mais comment me plaindre d’avoir à «polir
mes neurones» sur un sujet aussi fécond (et à développement
durable !) que le Mieux Etre. Rien de tel pour repousser les
mauvaises vibrations, les miroirs déformants des fausses contraintes mais
véritables vampires psychiques et me relier clairement à cette quête
universelle et éternelle du meilleur de soi comme acte de résistance et de réalisation.
On devient heureux à force de s'encourager avec bienveillance pour chaque grain de bonheur qu'on recueille - comme le ferait l'orpailleur d'une paillette d'or dans son tamis.
En
bonne «cerveau kinesthésique – visuel», je pense mieux en contact
direct avec la réalité, sans cogitation dogmatique et tout en résonances aussi
je compte sur ma venue prochaine pour aiguiser mon inspiration à l’écoute de vos
challenges en cours.
Je serai sur
Versailles- Paris entre le 13 et le 23 septembre alors merci de
me contacter pour réserver votre créneau avant le 7 septembre pour que je
puisse optimiser et limiter mes déplacements …
A très bientôt donc pour notre travail
commun «pouce après pouce», sourire après sourire, petits gestes et grands
bienfaits, pour une rentrée toute en tonus
et clarté !
De tout cœur
Aline
06 09 91 32 34 (laissez un message ! le
réseau SFR est instable sur Rognonas)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire